Samedi 25 avril 2015 - Annecy :             ATTENTION ANNULE !

Nous sommes au regret de vous annoncer que la soirée convulsive "ICEBERG X" du 25 avril est annulée. En effet, contrairement à ce qui nous avait été annoncé, après de nombreux échanges, aucun accord n'a finalement pu être trouvé au moment de la contractualisation entre notre partenaire Le Brise Glace et le groupe Die Form. Nous tenons à présenter nos excuses au public pour ce quiproquo malheureux, ainsi qu'auprès du groupe Von Magnet pour la confiance qu'il nous a témoigné mais aussi pour son professionnalisme et sa compréhension.

A l'occasion de son dixième anniversaire Convulsions Sonores a tenu à célébrer une décade de musiques gothiques et industrielles en partenariat avec Le Brise-Glace dont l'équipe nous accompagne fidèlement et nous accueille sur sa grande scène avec la programmation de la soirée "ICEBERG X" dont la thématique sera cette année le rapport au corps, parfois douloureux, des affres du coeur et de l'esprit, avec deux groupes français à la renommée mondiale.


DIE FORM                                                                                                                  www.dieform.net

Depuis plus de trente ans, Philippe Fichot, compositeur de DIE FORM, explore l'univers de l'érotisme, du fétichisme et des amours déchirées avec sa musique à l'électronique d'une froide beauté réchauffée par la voix magnifique de sa muse Eliane, diva gothique, au chant désincarné presque grégorien, mais où la religiosité pervertie, thème aussi omniprésent dans son œuvre, se veut ici un culte au sexe, une ode au plaisir, parfois dans ce qu'il a de plus tabou, malsain et douloureux, tout à la fois charnel et intellectualisé...

Formé en 1977, et après un premier album synth-pop minimaliste Die puppe en 1982 (qui vient de faire l'objet en ce début 2015 d'une réédition en vinyle chez Dark Entries), la musique de DIE FORM s'oriente rapidement vers des sonorités plus mécaniques et industrielles, avec une électronique toujours aussi dépouillée, mais plus rèche, abrasive, que viendra relever par la suite l'organe vocal d'Eliane pour un dialogue de l'humain à la machine qui feront de DIE FORM, avec ses nombreux tubes qui ont su faire se mouvoir en pas chassés les dancefloors, l'un des groupes majeurs de l'electro-dark, style qui se caractérise par le mélange d'inspiration gothique, entre eros et thanatos, sur une musique électronique plus clinique dérivée du courant industriel.

Sexe et spiritualité sont les thémes de prédilection que l'on retrouve tout au long d'une discographie conséquente, souvent illustrée de vanités rappelant le lien si fragile entre la vie et la mort, à travers l'enveloppe charnelle tant aimée et martyrisée, avec des titres puisant dans des champs lexicaux partculièrement évocateurs : Poupée mécanique, Masochist, Slavesex, Corpus delicti, Rain of blood, The hidden cage d'une part ou encore :Cantique, Confession, Ad infinitum, Phenomena of visitation, Sonic temple d'autre part...


Après avoir exploré le corps humain en surface et en profondeur, c'est maintenant à travers la peau que veut se plonger le regard du voyeur (en témoignent ses talents de photographe) Philippe Fichot, toujours adepte de la technologie au service du biomécanoïde, avec son nouvel album Rayon X.

Sorti au second semestre 2014, l'album a depuis été présenté sur scène à Leipzig, Cologne, et Berlin, trois villes allemandes emblématiques de la scène gothique mondiale, et en tête d'affiche du BIM Festival à Gand. Convulsions Sonores se réjouit donc d'avoir le privilège de recevoir au Brise-Glace pour une première (et pour l'instant unique) date française ce groupe mythique qui a eu l'habitude de remplir la fameuse Locomotive (rebaptisée Machine du Moulin Rouge) parisienne à chaque nouvelle sortie pendant les deux dernières décennies !

Groupe minimaliste réduit à un duo, deux voix, celle des machines de Philippe, celle du micro d'Eliane, DIE FORM occupe toutefois tout l'espace scènique puisque l'ouïe n'est pas le seul sens sollicité au cours du concert, le regard se devant aussi d'être séduit, ou parfois choqué, l'image étant indissociable de l'oeuvre de DIE FORM, avec projection des visuels de Philippe Fichot, mais surtout par la performance de Laina Fischbeck,  danseuse butoh.

"36 ans d’existence, une discographique pléthorique et labyrinthique, un univers visuel très prégnant : Die Form est sans conteste un monument de la musique sombre, française, voire européenne... une association entre voix masculine robotique et voix féminine lyrique, des rythmes technoïdes alternant avec des compositions éthérées (le mélange réussi entre électro-indus et heavenly voices) et un minimalisme totalement assumé... le résultat est terriblement efficace et jamais répétitif ni roboratif : les rythmes ont beau être toujours dansants, les sons restent variés et inventifs, et les 14 morceaux sont presque autant de tubes potentiels."  [Prémonition]

VON MAGNET                                                                                                     www.vonmagnet.net

Les habitués de la Demeure du Chaos, du Langage des Viscères ou du Cabaret Rouge, rendez-vous incontournables de tout ce que la France compte de freaks, mais aussi ceux des Torture Garden à Londres, ont forcément vécu l'étonnante expérience sensorielle que constitue le théâtre mutant de VON MAGNET, art total à la croisée de la musique, de la danse et du nouveau cirque, avec une oeuvre aux influences multiples, des sonorités les plus populaires ancrées dans notre imaginaire collectif à l'industriel le plus expérimental, en passant par l'electronic-body-music (et leur cover très personnelle du Als waer's das letzte mal de D.A.F.), ouverte aux apports culturels exogènes, de l'Andalousie au Moyen Orient, mais dont le collectif à géométrie variable (l'ingénieur du son Norsq du groupe industriel The Grief et le percussionniste Jérôme Soudan aka Mimetic, ex-membre des Tétines noires, dorénavant programmateur d'Electron Festival à Genève, sont passés par là ; Hugues Villette et Sèverine Krouch de 2 Kilos & More, révélation du Maschinenfest figurent dans le line-up actuel) rassemblé autour de ses fondateurs, Phil Von et Flore Magnet, a su en faire une synthèse toute personnelle et particulièrement réussie, un style à part entière, qu'il désigne sous le vocable d'electro-flamenco.

Aux sonorités de ce « blues européen » comme Phil Von qualifie volontiers le flamenco, avec ses mélopées tout à la fois langoureuses mais à la tension sous-jacente éclatant parfois en cris, ses rythmes de claquettes, ses guitares saccadées, vient ainsi s'ajouter, s'enrober, une électronique tantôt subtile tantôt puissante pour exacerber les sentiments que dégage cette musique à fleur de peau.

Et oui, de peau là encore il est question, de corps plutôt, qui s'étreignent et se repoussent, parfois s'enchaînent, dans les affres d'une passion toute méditerranéenne, jamais la musique électronique n'a su se faire si chaude, sans se départir de sa froide tension synthétique qui nous plaît tant, qui nous parle tant, une sensualité par l'énergie, non par le groove chaloupé d'une house que nous trouvons insipide. Et si ces machines ont une âme, c'est parce qu'elles n'assurent que la mélodie, le rythme étant lui organique, tels les battements du coeur, pulsations de deux batteries mais aussi des fameux bâtons martelés sur planchers amplifiés, ou encore simplement des mains frappées pour revenir à la communion tribale de la danse gitane.

Von Magnet, la première fois qu'on a la chance de les voir en concert, c'est une claque magistrale (toujours ce rapport à l'amour parfois violente...), car leur musique, même si on la trouve sur disques, une dizaine d'albums à leur actif depuis 1989 (dont le dernier signé chez Ant Zen, label de référence dans le monde de l'electro-indus), leur musique se vit, se partage, et c'est sur scène qu'elle prend toute sa dimension, toute son ampleur, intense jusqu'à faire parfois entrer en transe toute une salle.

Von Magnet détonne dans la programmation convulsive, car ils jouent une musique que l'on trouve sombre, mais qui parle des affres de la vie, non de ceux de la mort. Et finalement, le flamenco, tout comme son cousin lusitanien le fado, font partie de cette culture des musiques tristes que nous nous réjouissons d'écouter, elles parlent bien d'amour, mais de toute la douleur qu'occasionne l'amour, et en cela leur thématique est toute gothique, et lorsqu'elle est si bien associée aux musiques électroniques... Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur que nous tenons à partager avec vous !

"Sur scène, c'est un fait, les prestations de ce ballet moderne depuis plus de vingt ans sont toujours, quelle que soit la salle, quelles que soient les conditions, bouleversantes. La combinaison entre l'univers éthno culturel du groupe et les ambiances électroniques haut de gamme, dans lequel il a toujours baigné, mais qui ne se sont peut-être jamais aussi bien portées, est époustouflante."   [Prémonition]

DJS

En complément des concerts, les djs convulsifs G.G, Krank, Le Chiffre, Skoell, se relaieront aux platines pour différents sets permettant de balayer le spectre des musiques sombrement mélancoliques ou plus cliniquement froides, de la cold-wave à l'electro-dark, du dark-ambient à l'industriel...

Samedi 25 avril 2015 de 20h30 à 02h00

@ Le Brise-Glace - 54 bis Rue des Marquisats - 74000 Annecy

TARIFS

Les tarifs varient de 14 à 20 €. La billetterie en ligne du Brise-Glace sera ouverte courant mars, les places seront alors aussi disponibles (avec frais de location) sur le réseau Fnac notamment.

Prévente :

14 € : tarif préférentiel adhérents du Brise-Glace
16 € : tarif réduit demandeurs d'emploi et étudiants
18 € : tarif normal

Guichet :

18 € : tarif réduit adhérents du Brise-Glace, demandeurs d'emploi et étudiants
20 € : tarif normal